dimanche 13 novembre 2011

Intouchables

Après un petit restau bien sympathique, on s'est dit qu'on pourrait aller au ciné. Du coup, devant les horaires, on a choisit d'aller voir Intouchables. D'abord parce que le scénario nous plaisait, mais aussi parce qu'on avait entendu que des critiques positives.

°°° Fiche Technique °°°

Réalisateur : Eric Tolenado et Olivier Nakache
Sortie Cinéma :  2 novembre 2011
Durée : 1h52
Genre : Comédie

°°° L'histoire °°°

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.


°°° Les Acteurs & Personnages °°°

François Cluzet : Philippe. François Cluzet est un acteur aux talents mutiples : mari jaloux mais passif dans Une affaire de femmes, il tombe dans une folie destructrice dans L'enfer. Ensuite, il se tourne vers la comédie e interprétant un pastiche de John Lennon avant de préter sa voix à un personnage de Un monstre à Paris. 
          Dans Intouchables, il incarne Philippe. Un homme richissime, adepte de l'opéra, de l'art et de musique classique mais aussi de vitesse et de sensations fortes. Sensations qui lui sont interdites car, suite à un accident, Philippe est tétraplégique, il a plus ou moins perdu le goût de vivre.



Omar SyDriss. Animateur de colo dans Nos jours heureux, curé dans Les Tuches, Omar Sy est plutôt adepte des comédies françaises. En effet, on peut rajouter à son palmarès : King Guillaume, Envoyés très spéciaux ou Safari. Mais il prête aussi sa voix à des personnages de films d'animations : Volt, Arthur et la vengeance de Maltazard.
          Ici, il incarne Driss. Un jeune sénégalais de la banlieue parisienne. Il passe des entretiens d'embauche sans le moindre espoir d'être pris. Il ne comprend pas vraiment pourquoi Philippe le prend à l'essai mais il est prêt à relever le défi. C'est alors qu'il entre dans un monde totalement différent de celui qu'il connait... et qu'il chamboule la vie tranquille de celui qui deviendra un de ses plus proche amis.

On croise aussi Anne Le Ny (Le caméléon et Passage à l'acte) et Audrey Fleurot (Les Femmes du 6° étage et Minuit à Paris), personnages secondaires indispensables qui viennent admirablement bin compléter le duo Cluzet/Sy.

°°° Mon Opinion °°°

Je ne pensais pas être autant touchée par cette histoire. En fait, elle ne ressemble pas à ce à quoi je m'attendais. Pour moi, j'allais voir un film où un jeune black et un tétraplégique riche sont obligé (pour une raison X tirée par les cheveux) de cohabiter ou travailler ensemble, et que suite à un incident, ils développent une amitié sans pareille.
Mais pas du tout ! le film commence par une course poursuite entre une berline et la police. A bord de la berline, un jeune homme noir et un homme mûr blanc. Lorsqu'ils se font arrêter, ils mènent en bateau les flics... et rient aux éclats. Et puis...zoom ! retour en arrière.

On suit Driss qui vient se présenter à un entretien d'embauche. Tout ce qu'il souhaite, c'est une signature pour attester de sa présence, afin de pouvoir à nouveau toucher du chômage. Il est à peine perturbé lorsque l'homme qui est devant lui, dit être paralysé de la pointe des orteils jusqu'au cou.
"Forcément, ça va pas être facile pour signer"
Driss ne le sait pas encore, mais il vient d'être embauché comme aide malade. Le voilà donc propulsé dans un mode de vie qui est à des années lumière de sa banlieue. Il a une baignoire à lui tout seule (grande la baignoire), une chambre immense.... Philippe écoute de la musique classique, Driss préfère Earth Wind and Fire, Philippe est en costume et utilise un langage soutenu, Driss mêle les survet' et l'argot !
Mais entre les deux hommes le ton est donné dès le départ, ils seront franc l'un envers l'autre. Si le premier n'accepte pas d'être traité avec pitié et compassion toute la journée, l'autre attend qu'on le respecte et le considère comme un être humain.
" - ça ne vous gêne pas de dépendre de la société comme ça ?
- et vous ? "

Parce que Driss oublie que Philippe ne peut pas décroché son téléphone, qu'il ne peut pas se lever de sa chaise pour attraper son journal, parce que Driss oublie de temps en temps que Philippe est handicapé et ne le traite pas comme quelqu'un "dans son état", Philippe passe outre les mises en garde de ses proches, de son entourage. Il garde Driss comme aide malade
"Il a deux bras, deux jambes, un corps solide. C'est tout ce que je lui demande.
- Mais il n'a aucune compassion, aucune pitié
- Justement. "

Et c'est là que la contamination commence. Au contact de Philippe, Driss va découvrir ce qu'est une relation epistolaire, déambuler dans les musées, acheter des croûtes pour la modique somme de 40 000€, aller à l'opéra, et se rendre compte que parfois il faut être pragmatique.
Au contact de Driss, Philippe va réapprendre à vivre, il va fumer des joints, découvrir d'autres genres musicaux, faire des batailles de boules de neiges et se rendre compte que parfois, ça ne sert à rien d'être pragmatique.

Et puis, la présence de Driss, bouleverse la vie de l'hôtel particulier. Philippe apprend que sa fille est une vraie peste et méprise les employés de son père. Driss est une sorte de bouffée d'air frais pour tout le personnel, qui ont tôt fait de l'adopter. Et Philippe est une parenthèse dans la vie de Driss. Des sortes de vacances, loin de la misère et des arnaques. grâce à Philippe, Driss apprend à respecter les autres, à voir audelà des apparences : ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on est heureux. Réciproquement, ce n'est pas parce qu'on porte des survet qu'on est un délinquant.

Comme ça, on pourrait penser que le film est presque un documentaire. Mais c'est sans compter sur l'humour. Dès le départ, les deux hommes n'hésitent pas à se vanner.
"- Je ne vous raccompagne pas.
- Non, restez assis"

"- Vous faites ça très bien, vous n'avez jamais pensé à faire un CAP d'esthéticienne ?"


Et à rire de certaines situations (entre autre de l'arbre qui chante en allemand !). Certaines blagues ou situations pourraient être choquantes, on pourraient penser que ces scènes sont dégradantes pour les personnes tétraplégiques, mais non. La façon dont elles sont amenées font qu'elles sont à la fois drôles et touchantes. Parce que "pas de bras, pas de chocolats" hors contexte n'est pas drôle. Or devant le film j'en avais les larmes aux yeux !
Et lorsque Driss rase Philippe de différentes façon, on pourrait se dire qu'il le considère comme un jouet, mais non. On se rend compte que ce sont des blagues bon enfant, celles qu'on ne peut que faire à ses meilleurs amis. Et nous, on rit aux éclats.
Je ne vous parle même pas de la fois où Philippe fait écouter différents morceaux de musique classique à Driss... qui en reconnait certains (musique de pub ou fond sonore de la ligne des assédic !) avant de faire découvrir à Philippe ses "références" à lui !

Au delà de la rencontre entre deux hommes, ce film nous parle du handicap. Moteur, bien sûr, au travers du quotiden de Philippe, mais aussi social avec Driss. Et on se rend compte que l'un et l'autre peuvent être surmonté. C'est un peu ce que nous montre Philippe lorsqu'il va faire du parapente ou lorsque Driss se lance dans la peinture.

En conclusion, j'ai vraiment adoré ce film, et il sera incontestablement dans ma dvdthèque dès qu'il sortira en DVD ! 

°°° Informations diverses et variées °°°

Tiré d'une histoire vraie :
C'est le visionnage d'un documentaire qui a donné aux deux réalisateurs l'envie de faire ce film. Intitulé "A la vie, à la mort", ce dernier évoquait le cas d'un jeune de banlieue embauché pour s'occuper d'un homme tétraplégique, Philippe Pozzo di Borgo.

Pas de pathos :
Les premières minutes du film, filmées en banlieue parisienne, n'ont pas pour but d'exposer la réalité des banlieues, ressassée de manière permanente dans les JT selon les réalisateurs, mais au contraire de dresser au mieux le portrait du jeune Driss, originaire des cités, afin d'accentuer l'écart de statut avec Philippe, aristocrate.
Intouchables est avant tout une comédie. L'humour y est omniprésent. Chose primordiale pour Philippe Pozzo di Borgo, qui ne voulait pas que son histoire personnelle fasse l'objet d'un film axé sur la pitié et la compassion.

2 commentaires:

  1. Un film que j'ai super envie de voir !!!

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  2. Un super film et tes extrais sont géniaux.
    Je trouvais aussi les scènes dans la banlieue un peu simples, manquant de détails... Mais maintenant je comprends avec l'explication sur les Pathos.

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